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Inflation : les consommateurs changent leurs habitudes alimentaires
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/08/2023 à 08:30

Les Français ont réduit notablement leurs achats pour contrer l'envolée des prix, même si celle-ci connaît un léger ralentissement en 2023. Ce changement des habitudes de consommation concerne essentiellement les biens alimentaires.

Inflation, les consommateurs changent leurs habitudes alimentaires-iStock-Ridofranz

Inflation, les consommateurs changent leurs habitudes alimentaires-iStock-Ridofranz

Une tendance qui reste à la hausse, malgré un fléchissement en 2023

Selon une estimation de l'INSEE, la hausse des prix de l'alimentaire atteint en juillet 12,6 % sur un an (contre 13,7 % en juin) et l'inflation, qui a grimpé jusqu'à 6 % début 2023, est redescendue au mois de juin à 4,5 % sur un an. Un coup de frein dans la flambée des prix est donc constaté depuis le début de l'année. Mais, même si ce ralentissement est observé pour le quatrième mois consécutif (hormis une légère augmentation dans le secteur des services), la tendance reste néanmoins à la hausse. L'augmentation concerne d'abord les biens alimentaires, l'un des seuls postes budgétaires sur lesquels le consommateur garde une marge de manœuvre quand les charges incompressibles sont payées. Les fruits et légumes, entre autres, ont augmenté de 16 % entre juin 2022 et juin 2023. La consommation de tous les produits incontournables (pâtes, œufs, conserves, café...) s'est donc effondrée de 14,7 milliards d'euros par mois entre décembre 2021 et juin 2023. En volume, l'alimentaire, les liquides et les différents produits du quotidien (hygiène, beauté, entretien...) ont chuté de 4,4 % au cours du premier semestre 2023. Selon l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), une telle baisse de la consommation de biens alimentaires, et de biens en général, n'a jamais été relevée depuis 1980. Les opérations "coup de pouce" imposées par le gouvernement n'ont eu que peu de poids pour modifier la tendance. De fait, les hausses de certains produits ont été légèrement ralenties par les trimestres anti-inflation, paniers anti-gaspi ou autres boucliers tarifaires, mais, d'une part, les prix sont malgré tout restés plus élevés que ceux de l'année précédente, et, d'autre part, ces gestes ponctuels n'ont concerné qu'un panel très restreint de produits.

Vers un changement durable des habitudes ?

Les conséquences sur les modes de consommation sont inévitables, et les chiffres traduisent très nettement un changement dans les habitudes. Les comportements des Français diffèrent cependant en fonction de plusieurs critères sociologiques. En toute logique, ce sont les ménages les plus modestes qui ont modifié le plus leurs habitudes de dépenses (14,7 %, contre 8 % de ménages aisés). L'âge a également un impact : la réorganisation des dépenses est plus perceptible chez les jeunes (10,6 %) et les plus de 70 ans (13,7 %) que chez les 40-49 ans (5,4 %). De même, les foyers parisiens ont diminué leurs dépenses dans une moindre proportion que les ménages des autres régions (6,5 % contre 8,9 à 10,7 %). Les ménages les plus modestes ont désormais tendance à cibler systématiquement les premiers prix et à fractionner leurs dépenses, pour profiter davantage des périodes de promotions. Selon certains experts, la crise va sans doute modifier le paysage consumériste français, en accélérant la transformation des habitudes d'achat vers une recherche systématique des meilleurs prix et une consommation plus raisonnée (et raisonnable). Et il semble peu probable que la prolongation du "trimestre anti-inflation" pendant la période de vacances d'été inverse la tendance...

14 commentaires

  • 19 août 21:50

    Je rentre du resto ou je viens de m'offrir une belle portion de spaghetti alla vongolara (alourdes italiennes) buon appetito


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